Lichen sur le sol rouge de la Plaine des Maures
L'actualité photo du moment fait surtout état des grands remaniements industriels liés à l'explosion du marché de la photographie numérique :
- Konica-Minolta cesse toute activité dans le domaine de la photo et laisse à Sony le soin éventuel de produire des reflex numériques compatibles avec sa monture d'objectifs.
- Nikon arrête la fabrication de tout boîtier argentique à l'exception du Nikon F6.
De ce fait, deux annonces à mon avis importantes sont passées presque inaperçues :
- Deux chercheurs de l'Université de Rochester travaillent sur une technologie dérivée du CMOS permettant de produire des capteurs dotés de photosites minuscules et offrant cependant une dynamique considérable.
Le résumé de cette annonce peut être lu sur DPReview en cliquant ici. - Planet82, une société coréenne développe des capteurs sur une technologie qui semble similaire, le CMOS SMPD.
Aujourd'hui, les capteurs qui équipent la plupart des réflex numériques sont de trois formats :
- Le format dit "full-frame" dont le capteur mesure 24x36mm.
- Le format dit "DX" dont le capteur à une diagonale 1,5 fois plus petite environ que le précédent.
- Le format dit "4/3" dont le capteur à une diagonale deux fois plus petite que les capteurs 'full-frame".
Les constructeurs sont donc confrontés au problème suivant :
Pour augmenter la définition de leurs appareils, ils sont contraints à mettre plus de pixels sur la même surface de silicium au détriment de la sensibilité et de la dynamique du capteur.
Avec les technologies actuelles, la résolution des appareils photo numériques est donc limitée si l'on veut éviter de trop déterriorer les images avec des ombres bruitées et des hautes lumières sans aucune modulation.
Personnellement et je ne suis pas le seul dans ce cas, ces considérations physiques m'ont retenu d'investir dans les système "4/3" d'Olympus pour éviter de me retrouver dans quelques années avec toute une gamme d'objectifs de très bonne qualité qui ne pourraient être utilisés que sur un boîtier muni d'un "petit" capteur.
Les nouveaux procédés évoqués un peu plus haut changent la donne. En effet si les recherches dans ce sens continuent et aboutissent, il est fort probable que l'on puisse produire des images de très haute résolution et d'une qualité similaire à celle obtenue avec les actuels capteurs "full-frame", avec des appareils munis de capteurs nettement plus petits.
Dans ce cas, les opticiens auraient de nouveau du travail pour produire des objectifs dont le pouvoir séparateur soit compatible avec des photosites extrêmement petits. Le problème de l'inclinaison des rayons arrivant au capteur serait également à résoudre, soit par des système optiques "rigoureusement" télécentriques soit par une nouvelle évolution technologique des capteurs.